Neurodiversité au travail : mythes à déconstruire et opportunités à saisir

Introduction

De plus en plus d’entreprises s’ouvrent à la neurodiversité, mais le sujet reste mal compris. La neurodiversité désigne la reconnaissance que des différences comme l’autisme, le TDAH, la dyslexie ou le syndrome de Tourette font naturellement partie de la variation humaine. Pourtant, dans le monde professionnel, les stéréotypes persistent et freinent encore l’inclusion.
👉 Déconstruisons trois mythes fréquents et découvrons comment transformer ces différences en véritables atouts pour l’entreprise.

Mythe 1 : “On reconnaît facilement un collègue neurodivergent”

C’est faux. La majorité des personnes neurodivergentes passent inaperçues. Certaines choisissent le masking (camouflage de leurs particularités) pour éviter d’être stigmatisées, au prix d’un stress important.
📊 Une personne sur sept dans le monde serait neurodivergente (source) — souvent sans diagnostic officiel.

Mythe 2 : “Les personnes neurodivergentes ne peuvent pas réussir en entreprise”

Un cliché tenace. De grands groupes comme SAP, Microsoft, Deloitte ou EY ont lancé des programmes dédiés au recrutement de talents neurodivergents. Résultat : une créativité accrue, une meilleure résolution de problèmes et une attention aux détails souvent exceptionnelle.
👉 La réussite est possible dès lors que des aménagements simples sont mis en place :

horaires flexibles,

espaces calmes,

consignes écrites plutôt qu’orales,

possibilité de travailler à distance.

Mythe 3 : “La neurodiversité, c’est un problème de santé mentale”

Confusion courante. La neurodiversité n’est pas une pathologie : c’est une manière différente de fonctionner. Les difficultés apparaissent surtout dans des environnements qui ne tiennent pas compte de ces besoins spécifiques.
➡️ Quand un cadre de travail est neuro-inclusif, la productivité et le bien-être augmentent pour tout le monde.

Les avantages concrets des environnements neuro-inclusifs

Les entreprises inclusives constatent :

Plus de créativité et de nouvelles approches de problèmes complexes.

Une innovation accélérée (les profils atypiques sortent naturellement du cadre).

Une meilleure fidélisation des collaborateurs, qui se sentent enfin compris.

Exemple : BlackRock, Fidelity et abrdn proposent désormais des dépistages internes pour accompagner leurs employés neurodivergents (Financial News).

Conseils pratiques pour les employeurs

1. Adapter les entretiens d’embauche
   ➝ éviter de juger uniquement sur la communication verbale, privilégier des exercices pratiques.

2. Aménager l’environnement de travail
   ➝ limiter les lumières trop fortes, prévoir des zones calmes.

3. Former les équipes
   ➝ sensibiliser collègues et managers aux réalités de la neurodiversité.

4. Célébrer la diversité
   ➝ participer à la Neurodiversity Celebration Week (mars) ou à l’Autistic Pride Day (18 juin).

Conclusion

La neurodiversité au travail n’est pas un défi à surmonter, mais une richesse à valoriser. En déconstruisant les mythes et en mettant en place des pratiques inclusives, chaque entreprise peut libérer le potentiel unique de ses collaborateurs.

👉 Et vous, êtes-vous prêt à transformer votre environnement professionnel en un espace réellement inclusif, où chaque talent peut s’épanouir ?